La moissonneuse-lieuse Mac Cormick, est inventoriée en 1925 sous le hangar de Mélanie et Jules, à Serez, Eure-et-Loir, et estimée, avec ses accessoires, 1500 francs.
La moissonneuse a été importée en France d'Angleterre et des Etats-Unis, dans la deuxième moité du XIXe siècle. En Eure-et-Loir, le premier concours de moissonneuse est organisé en 1860. Il réunit plus de 2000 agriculteurs. Mais c'est seulement dans les années 1870-1880 que les moissonneuses sont utilisées en nombre, d'abord sous la forme de simples faucheuses, puis sous celle de moissonneuses-lieuses. Les raisons de cette mutation sont économiques : à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, on estime qu'une moissonneuse simple, avec deux chevaux, peut moissonner 4 hectares par jour, contre 50 ares pour un journalier. Un faucheur est payé environ 35 francs pour couper et lier un hectare de blé, alors qu'avec la moissonneuse simple et un liage ultérieur, cela revient à 19 francs. Les migrants saisonniers ont été les plus grandes victimes de cette mécanisation.
(Source : FARCY Jean-Claude, Le monde rural face au changement technique : le cas de la Beauce au XIXe siècle, Persée, Histoire, économie et société, 1983, volume 2, N°1, p 161-184.
Moisson d'un champ au moyen d'une moissonneuse McCormick
tirée par un tracteur McCormick, modèle 10-20, vers 1929.
Négatif sur plaque de verre, noir et blanc, 13x18 cm (Arch.dép.d'Eure-et-Loir, 32 FI 1204),
dans LAILLET Robert, L'Eure-et-Loir d'un photographe, 1844-1944, Paris, Somogy éditions d'art, 2009.
Auteure : Isabelle BROSSAUD, psychologue clinicienne et généalogiste familiale, 115 rue de Reuilly, 75012 Paris.
Pour le #ChallengeAZ2017.
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